Dossier de presse FNE - Copenhague : Festival de Cannes ou Yalta du climat ?‏

Publié le par Bambou254






Dossier de presse – Mardi 1er décembre

Copenhague : Festival de Cannes ou Yalta du climat ?

Alors que de nombreuses personnalités viendront défiler à Copenhague et que la bataille des chiffres fait rage, France Nature Environnement rappelle que l’enjeu des négociations climatiques est d’abord démocratique.

 

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FNE dénonce le processus actuel de négociation climatique qui exclut complètement les élus, syndicats et associations. La France, pays du Grenelle de l’environnement, doit porter l’exigence d’une nouvelle démocratie écologique à Copenhague.

Pour Sébastien Genest, Président de FNE : «Notre message est clair et nous le martèlerons : tout en réfléchissant au fond des négociations, il faut réfléchir à leur forme et à leur réforme. Les négociations ne peuvent être monopolisées par les administrations nationales et elles se doivent d’impliquer réellement les élus, les syndicats et les associations du monde entier. Nous sommes réduits au rôle de distributeur de bons et mauvais points. L’enjeu est pourtant aussi simple que primordial : permettre une compréhension et une implication des citoyens dans la lutte contre le dérèglement climatique.»

Faire pression ou participer ?

Pour FNE, les ONG ne devraient pas être réduites à faire pression sur les négociateurs. Elles devraient être enfin reconnues et associées aux négociations elles-mêmes. Nous en sommes loin.

Arnaud Gossement, porte parole de FNE ajoute : « notre rôle est-il de faire la claque au défilé des personnalités et politiques qui viendront faire des photos à Copenhague comme à Cannes ? Notre rôle se limite-t-il à siffler ou applaudir des discours ? Il est temps de prendre les associations au sérieux, comme une forme légitime d’organisation démocratique ».

FNE s’inquiète en outre de la volonté des Etats industrialisés de repousser de plusieurs mois la conclusion d’un accord juridiquement contraignant qui succède au protocole de Kyoto. FNE demande au Gouvernement de développer et de porter cette idée qui n’est encore qu’esquissée dans le plan justice climat.

Arnaud Gossement ajoute : « que saurons nous de plus en janvier 2010 que nous ne savions en décembre 2009 ? Nous demandons la création d’une Organisation mondiale de l’environnement qui soit ouverte aux élus et représentants de la société civile. Seule une OME permettra la rédaction et le contrôle du respect d’un accord juridiquement contraignant dont le respect sera contrôlé, non par un obscur comité d’experts inconnus du grand public, mais par des représentants qui rendront compte aux citoyens. »

Stop à la magie des chiffres

Pour FNE, les négociations climatiques ne devraient pas se réduire à une bataille de chiffres qui est d’abord une bataille de communication. Les annonces d’objectifs chiffrés qui se sont succédé ces derniers jours n’apportent aucun espoir. Il faut en effet s’interroger sur ce qui se cache derrière ces chiffres et derrière le terme «réduction» : peut-on assimiler la compensation et l’enfouissement de carbone à une vraie politique de réduction des émissions physiques de tous les gaz à effet de serre ? Pour FNE la réponse est évidemment non.

Gaëlle Cognet, chargée de mission climat de FNE ajoute : « La bataille du climat n’est pas une bataille de chiffres ou de communication. La bataille du climat est celle de la mobilisation citoyenne et pas seulement de quelques chefs d’Etat. Il y a aujourd’hui un risque de décrochage des citoyens qui sont pessimistes ou indifférents à la technocratie climatique de négociations hors sol. Nous irons porter ce message à Copenhague et rendrons compte de la réalité des négociations »

Nos revendications


FNE demande

  • La création d’une Organisation mondiale de l’environnement qui soit le siège de négociations démocratiques et continues et dont les décisions prévalent notamment sur celles de l’OMC ;
  • La rédaction d’un accord juridiquement contraignant, fondé sur le principe de responsabilité et dont le contrôle soit assuré de manière démocratique ;
    La traduction juridique des conclusions du GIEC et, notamment, un objectif de réduction réelle des émissions de gaz à effet de serre des pays industrialisés de 40% en 2020 et de 80% en 2050 ;
  • Des objectifs de réduction des émissions par secteur d’activité (transports, agriculture…) ;
  • Une politique de lutte contre la crise écologique dans sa globalité, qui ne soit pas exclusivement centrée sur le carbone, de manière à éviter les effets pervers du carbo-centrisme ;
  • Des moyens concrets, sous forme de subventions et non de crédits ou de prêts, pour le financement de l’aide à l’adaptation climatique des pays pauvres, à hauteur d’au moins 100 milliards d’euros par an ;
  • Un fonds et un plan mondial pour le climat qui comporte notamment des investissements massifs dans les économies d’énergie, la protection des puits naturels de carbone, le développement des énergies renouvelables ;
  • L’abandon des fausses solutions : stockage industriel de carbone, agro carburants, compensation marketing de CO2.

FNE tiendra le journal des négociations de Copenhague sur son site «Bienvenue à Copenhague» dont l’adresse est fne.asso.fr/climat et sur lequel vous pouvez trouver une carte de France recensant les projets climaticides combattues par les associations membres de FNE.


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Contact :

Arnaud Gossement, porte-parole de FNE : 06 28 23 79 10
Gaëlle Cognet, chargée de mission climat-international : 06 79 21 31 14
Service communication : 01 44 08 02 52 / presse@fne.asso.fr






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