EPR : pourquoi ne pas organiser un référundum ??
Date: Wed, 31 Mar 2010 21:55:51 +0200
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Subject: [rezo-actu] EPR : passion électrique
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Une salle comble et nombre de militants antinucléaires au rendez-vous à Dieppe (Photo Boris Maslard)
DEBAT.La première réunion publique sur la construction de l'EPR a été passionnée mais sans excès. Les antinucléaires sont venus en force pour faire entendre leur voix.
Le débat d'ouverture de Dieppe, lundi soir salle Eluard, s'est révélé passionné mais sans excès avec quelque deux cents personnes dans la salle, dont une grande majorité de détracteurs du nucléaire qui n'ont pas mâché leurs mots. Notamment lors de la diffusion de la vidéo futuriste et policée évoquant la « révolution technologique annoncée » par l'EPR.
Rapidement, le spectre de Tchernobyl a ressurgi. Ainsi ce militant de l'association Haute-Normandie nature environnement qui s'inquiétait d'un possible accident du réacteur nucléaire de troisième génération. Ou encore Claude Barbay qui insistait : « personne n'aurait pensé que l'usine AZF pouvait exploser à Toulouse en 2001 ». Il ne manquait pas de faire un raccourci à propos de l'état de santé des riverains. « D'où vient le taux anormalement élevé de méningites dans la région de Dieppe ? Aux champs électromagnétiques dégagés par les lignes à haute tension ? »
Les salariés de la sous-traitance ont, eux, témoigné de leur quotidien, des risques qu'ils vivent. L'un d'eux a lu un rapport médical sur les conséquences des irradiations, terminant par une menace de grève de la faim - lire notre édition d'hier.
Michèle Ernis, de l'association Stop EPR, appelait à participer à ces réunions publiques. Elle a taclé Joseph Dupuis, directeur du projet Peny 3, sur ses propos rassurants et le suivi médical des employés : « Vous me rappelez le serpent, dans Le Livre de la jungle, qui étouffe Mooglie… »
Au cœur des débats également, l'emploi. Les responsables de la CGT, favorables au projet, ont émis des réserves, comme l'a déclaré François Sobecki. « EDF doit conserver la maîtrise à 100 % de ce projet. Le chantier doit être propre et exemplaire socialement ».
Et tandis que ce premier débat public tirait à sa fin, vers 21 h, Bernard Cuttier, un citoyen dieppois, s'interrogeait ouvertement : « Pourquoi ne pas organiser un référendum sur l'implantation de l'EPR ? »