Ultimatum climatique : signez l'appel de Greenpeace!


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2009 est une année déterminante pour l'avenir de notre planète. En décembre, le Danemark va accueillir le prochain sommet international des Nations Unies sur les changements climatiques. La communauté internationale doit y élaborer un accord global qui prendra la suite du protocole de Kyoto.

Copenhague : l'après-Kyoto

Ratifié par 175 pays (à l'exception notable des États-Unis), ce premier traité international de lutte contre les changements climatiques est entré en vigueur en 2005. Il prévoit une réduction des quantités de gaz à effet de serre émises par les pays industrialisés d'au moins 5,2 % d'ici à 2012, par rapport aux niveaux de 1990. Le traité de Kyoto arrive à expiration fin 2012. Le nouvel accord international - qui devrait s'appeler le « protocole de Copenhague » - devrait couvrir la période 2013-2017.

Le compte à rebours est lancé !

Si un accord ambitieux et fort est signé à Copenhague puis ratifié par tous les États, nous serons dans les délais pour contenir l'augmentation des températures en deçà de 2°C et éviter l'emballement climatique... Sinon, il deviendra quasiment impossible de maîtriser les impacts irréversibles d'un grave bouleversement du climat.






Le compte à rebours est lancé !
Si un accord ambitieux et fort est sig à Copenhague puis ratif par tous les États, nous serons dans les délais pour contenir l'augmentation des températures en dà de C et éviter l'emballement climatique... Sinon, il deviendra quasiment impossible de maîtriser les impacts irréversibles d'un grave bouleversement du climat.

Objectif : 1 millions de signatures.








Questions & Réponses

 

1. Quelle augmentation des températures serait supportable pour notre planète ?

Dans son 4e rapport publié en 2007, le GIEC (Groupe d'expert sur le climat rattaché aux Nations Unies) a dépeint un tableau sans équivoque et terrible du dérèglement du climat. Depuis lors, de nouvelles études ont montré que les changements climatiques évoluent plus rapidement que dans les pires scénarios du GIEC. Sauver la planète nécessite des réductions plus rapides et plus fortes que ce qui avait été envisagé jusqu'à présent, si l'on veut avoir une chance d'éviter les pires impacts des changements climatiques.

L'augmentation globale de la température doit atteindre son maximum aussi rapidement qu'il est humainement possible pour revenir bien en deça des niveaux actuels. Une augmentation de seulement 1,5°C pourrait amener à des phénomènes irréversibles (comme la fonte des plaques de glace du Groenland) tandis qu'une augmentation de 2°C risque de déclencher des changements climatiques catastrophiques.

Or les émissions mondiales de GES n'ont jamais été aussi élevées et leur rythme d'augmentation dépasse de loin les prévisions les plus pessimistes. Il est encore possible d'agir. Les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent atteindre un pic d'ici à 2015 avant de commencer à diminuer par la suite, pour atteindre un niveau le plus proche de zéro d'ici à la moitié de ce siècle.

 

 

2. Quels sont les risques l'augmentation des températures dépasser les 2°C ?

Selon le dernier rapport du GIEC, en l'absence de politiques de réduction des émissions, les températures menacent d'augmenter de 1,7°C à 7°C en moyenne par rapport aux niveaux préindustriels. Les niveaux d'émissions actuels se trouvant au sommet de la fourchette anticipée, un réchauffement tendant lui aussi vers la borne supérieure est probable si aucune action n'est engagée.

A ce niveau, le GIEC prévoit :

  • Au cours des décennies à venir, les réserves d'eau contenues dans les glaciers et la couverture neigeuse devraient diminuer, entraînant ainsi des pénuries d'eau pour plus d'un milliard de personnes dont l'approvisionnement dépend de grands massifs montagneux.
  • Environ 20 à 30 % des espèces végétales et animales connues à ce jour devraient faire face à un risque d'extinction accru si l'augmentation moyenne des températures au niveau mondial dépasse 1,5 à 2,5°C.
  • À des latitudes plus basses, dans les régions à saison sèche et dans les zones tropicales, on estime que même une augmentation mineure des températures locales (1 à 2°C) amplifiera le risque de famines, du fait de la baisse de la production agricole et de la fréquence accrue des épisodes de sécheresse et d'inondation.
  • D'ici à 2080, des millions de personnes devraient être privées de leur habitation ou de leurs moyens de subsistance par la hausse du niveau de la mer. Les régions densément peuplées situées à très basse altitude sont particulièrement exposées, d'autant que leur capacité d'adaptation est relativement faible et qu'elles sont déjà confrontées à d'autres difficultés, telles que les tempêtes tropicales ou le désagrégement des côtes.
  • La santé de millions de personnes sera affectée par l'augmentation de la malnutrition, des décès et des blessures en raison des canicules, des inondations, des tempêtes, des incendies, des sécheresses, ainsi que de nombreuses maladies (notamment les infections véhiculées par les insectes).

De manière alarmante, des études scientifiques plus récentes révèlent les conséquences sont bien plus précoces, voire parfois observées avec des décennies d'avance : la réaction du système climatique et les niveaux d'émissions de gaz à effet de serre dépassent les prévisions...

 

 

3. A entendre les discours alarmistes des associations et des scientifiques, on se demande s'il est encore temps d'agir ?

Notre fenêtre de tir se réduit d'année en année. Il faut donc de toute urgence réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Et c'est possible. C'est possible d'inverser la tendance par une action politique rapide et ambitieuse. C'est possible de se préserver des pires impacts des changements climatiques. C'est tout l'enjeu des négociations qui se tiendront à Copenhague en décembre prochain.

 

 

4. Quel est le lien entre Copenhague et Kyoto ?

La Convention des Nations Unies sur les changements climatiques est née en 1992 afin d'élaborer un programme d'actions international pour empêcher toute perturbation dangereuse du climat. Aucun objectif chiffré de réduction d'émissions n'est fixé dans ce cadre.

Pour renforcer cette convention, le protocole de Kyoto a été signé en 1997. Après 8 ans d'âpres négociations, il est entré en vigueur en 2005. Aujourd'hui, 184 pays, du Nord comme du Sud, l'ont ratifié, mais seuls 38 pays industrialisés ont l'obligation de diminuer de 5,2% leurs émissions de GES entre 2008 et 2012, par rapport au niveau de 1990. Cet objectif global a ensuite été décliné par pays. Les Etats-Unis, qui ne l'ont pas ratifié, ne sont pas tenus d'atteindre cet objectif.

Le Protocole de Kyoto arrive à échéance à la fin 2012. A Copenhague, la communauté internationale devra négocier la suite, qui devrait engager les pays signataires sur la période 2013-2017. Une période fondamentale dans la mesure où les scientifiques nous recommandent de stopper la croissance de nos émissions à l'échelle mondiale dans les 5 ans à venir !

 

 

5. Quels sont les enjeux de la conférence de Copenhague de décembre prochain ?

La prochaine rencontre annuelle où les Etats discutent de la lutte contre les changements climatiques aura lieu à Copenhague (Danemark) du 7 au 18 décembre 2009. Elle doit dessiner ce que sera la lutte internationale contre les changements climatiques après 2012.

L'enjeu est donc de taille puisqu'il s'agit de se doter d'objectifs et de règles communs pour limiter au maximum l'augmentation des températures moyennes. Cela nécessite un accord mondial et notamment l'association de l'ensemble des pays industrialisés, notamment des Etats-Unis, premier pollueur de la planète. Mais une action une action des seuls pays industrialisés ne suffira pas. Certains pays en développement - les plus avancés économiquement - contribuent aussi aux émissions mondiales de GES. Ils devront eux aussi prendre des engagements pour limiter leur impact sur le climat, avec le soutien des pays industrialisés.

 

 

6. Quelles sont les demandes de Greenpeace aux gouvernements qui se réuniront à Copenhague ?

Greenpeace appelle les gouvernements qui se réuniront à Copenhague à l'occasion de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques en décembre 2009 à s'accorder sur les points suivants :

1. Des objectifs juridiquement contraignants de réduction des émissions pour les pays industrialisés, en tant que groupe, d'au moins 40% d'ici à 2020 par rapport aux niveaux de 1990, dont les trois quarts au moins devront être réalisés sur le territoire national. De plus, les pays industrialisés doivent également payer leurs permis d'émissions afin de générer un financement adéquat et prévisible, de l'ordre d'au moins 110 milliards d'euros par an, pour soutenir l'utilisation d'énergies vertes et d'autres actions visant à limiter les émissions des pays en développement, la protection des forêts et aider les pays les plus vulnérables à s'adapter aux impacts des changements climatiques.

2. Des actions de limitation des émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développement, visant un renforcement graduel des contributions des membres de la Convention sur le climat, pour atteindre une déviation de 15 à 30% de leurs émissions d'ici à 2020, par rapport à un scénario « business as usual ». Parmi ces actions, les pays en développement adopteront unilatéralement les mesures à coût zéro (dites « sans regrets ») ou négatif qu'ils peuvent réaliser sans assistance extérieure, tandis que les pays industrialisés se chargeront du reste. Plus les niveaux de développement, les taux d'émissions par habitant et d'« intensité carbone » de l'économie des pays seront élevés, plus ils devront fournir d'effort afin de réduire leurs émissions et contribuer au financement de l'action.

3. Créer un mécanisme de financement pour mettre fin à la déforestation brute et aux émissions qui y sont associées dans les pays en développement d'ici à 2020, et atteindre l'objectif « zéro déforestation » d'ici à 2015 dans des zones prioritaires telles que l'Amazonie, le Bassin du Congo, et les forêts tropicales du sud est asiatique notamment en Indonésie. Ces réductions d'émission doivent être additionnelles aux émissions mentionnées dans le paragraphe 1. Les mesures de protection doivent s'appliquer en priorité aux zones ayant des écosystèmes forestiers exceptionnels et doivent prendre en compte les intérêts des populations autochtones ou des communautés forestières.

 

 

7. Le président Obama a proposé de stabiliser les émissions d'ici à 2020 pour les ramener aux niveaux de 1990. Est-ce possible ? Suffisant ?

Il est clair qu'Obama prend le problème du dérèglement climatique bien plus au sérieux que son prédécesseur. C'est en effet la première fois que le gouvernement américain fait référence à un objectif de réduction des émissions de GES. Toutefois, les États-Unis ont beaucoup de retard à rattraper, et Obama devra redoubler d'efforts pour asseoir davantage son leadership.

Greenpeace appelle l'ensemble des pays industrialisés, en tant que groupe, à réduire leurs émissions de 40 %. En d'autres termes, la tâche s'avérant plus facile pour certains pays que pour d'autres, l'effort pourra être réparti entre les différents États en fonction de leurs émissions accumulées, de leur capacité d'action et de leur potentiel de réduction. Ainsi, un objectif inférieur ou supérieur à 40 % pourra être déterminé pour chaque pays.

Greenpeace estime que les États-Unis peuvent réduire leurs émissions d'au moins 25 % d'ici à 2020, notamment en diminuant de 12,5 % les émissions de CO2 résultant des combustibles fossiles (par rapport aux niveaux de 1990). D'après Greenpeace, cette initiative est tout à fait réalisable (cf. le scénario [R]évolution énergétique de Greenpeace). Des réductions supplémentaires pourront également être mises en œuvre dans d'autres secteurs, en limitant les émissions d'autres gaz et grâce au système d'échange des permis d'émissions.

 

 

8. Est-il politiquement possible d'obtenir un engagement des pays industrialisés à réduire de 40% leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020 ?

Greenpeace défend un impératif d'ordre environnemental et scientifique, et non des mesures jugées opportunes sur le plan politique. On ne peut pas compromettre des objectifs fondés sur des données scientifiques. Même en limitant le réchauffement à 1,5°C - soit une augmentation de moins de un degré par rapport aux niveaux actuels - de nombreuses régions devraient être victimes d'une recrudescence des épisodes de sécheresses, des vagues de chaleur et des inondations, avec pour conséquence d'exposer à un stress hydrique accru 0,4 à 1,7 milliard de personnes, d'augmenter la fréquence des feux de friches et d'aggraver les risques de crue.

Maintenir le réchauffement à 1,5°C ne permettra pas d'éviter totalement les effets du dérèglement climatique à grande échelle. Par exemple, une augmentation des températures comprise entre 0,8 et 3,8 degrés au-dessus des niveaux actuels pourrait entraîner la fonte partielle de la calotte glacière du Groenland, et probablement de l'inlandsis de l'Antarctique ouest.

Greenpeace appelle les États-Unis et l'Union européenne à faire montre d'un véritable leadership en fixant des objectifs de réduction ambitieux permettant d'inciter les pays « à la traîne » à accepter des actions plus radicales, plutôt que de se contenter d'un ralliement au plus petit dénominateur commun.

 

 

9. Pourra-t-on se passer de nucléaire et de CSC (captage et stockage du CO2) pour atteindre de tels objectifs ?

Greenpeace estime que l'enfouissement des déchets dans le sol, procédé commun à ces deux technologies, ne constitue évidemment pas une solution conforme aux principes du développement durable. De plus, il serait dangereux de se fier à des méthodes n'ayant pas encore été éprouvées, ce qui est le cas du CSC.

À Copenhague, les dirigeants doivent avant tout déterminer des objectifs et des moyens de réduction ambitieux pour les cinq ou dix prochaines années, dans le cadre du processus de Kyoto. Le CSC n'aura aucun rôle à jouer au cours de cette période, et son éventuelle contribution après 2030 reste à définir en fonction des possibilités de dépasser ses limites techniques et économiques et d'éliminer totalement les risques d'infiltration. De plus, cette technologie n'a pas sa place dans le cadre du Mécanisme pour un développement propre (MDP) - s'il n'a pas été éprouvé dans le monde industriel, pourquoi vouloir imposer le CSC (et les responsabilités qui en découlent) aux pays en développement ?

Concernant le nucléaire, remplacer un problème environnemental par un autre ne ferait qu'empirer la situation. La construction de nouvelles centrales nucléaires, installations d'enrichissement et aires de stockage intermédiaire pour les déchets nucléaires hautement radioactifs ne ferait qu'exacerber l'insécurité mondiale et reviendrait à fabriquer des bombes à retardement pour nous-mêmes et les générations futures. Pourquoi se tourner vers le nucléaire quand de meilleures alternatives existent et permettraient de couvrir notre consommation d'énergie ?

D'après les estimations fournies l'année dernière par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), même en multipliant par dix la vitesse de construction annuelle des centrales nucléaires jusqu'en 2050, le nucléaire ne représenterait que six pour cent des réductions d'émissions nécessaires dans le secteur énergétique d'ici à 2050... Ce qui souligne le rôle dérisoire joué par cette industrie dans le débat sur les changements climatiques.

Greenpeace a développé un scénario énergétique qui montre comment, grâce aux technologies et aux connaissances actuellement disponibles, nous pouvons réduire les émissions de GES de 80 % d'ici à 2050... Nous sommes persuadés qu'en 40 ans, l'innovation technologique mettra à notre disposition de nouveaux moyens nous permettant de réduire nos émissions, voire de les supprimer totalement.

 

 

10. En Chine, les émissions par habitant ont augmenté de 30 % depuis 2005. A quoi servent nos actions dans les pays industrialisés quand la Chine n'a aucune contrainte à réduire ses proposes émissions ?

La Chine prend de nombreuses mesures pour lutter contre le réchauffement climatique. Elle construit de nouvelles centrales à charbon, mais elle ferme également les usines les plus vétustes et les plus polluantes.

L'année dernière, la Chine a doublé sa capacité en matière d'énergie renouvelable. De plus, elle construit une nouvelle turbine éolienne toute les deux heures en moyenne - soit davantage que de nombreux pays industrialisés - et s'efforce d'améliorer son efficacité énergétique. Si, au cours des dernières années, la Chine a vu ses émissions de GES augmenter fortement, il convient de rappeler que ses émissions par habitant ne représentent que la moitié de celles de l'Union européenne et un quart de celles des États-Unis. Et si nous regardons les émissions historiques de GES toujours actives dans l'atmosphère (et qui participent donc au réchauffement climatique), la contribution de la Chine par habitant est encore moindre.

 

 

11. Quelle est la juste répartition des efforts entre pays industrialisés et pays en développement ?

Les pays industrialisés doivent continuer de montrer l'exemple en matière de réduction d'émissions. Ils portent la responsabilité historique des émissions de gaz à effet de serre et restent aujourd'hui de grands émetteurs Ils ont également des ressources financières et technologiques plus importantes que celles des pays du Sud. Les pays industrialisés doivent donc être les premiers à réduire massivement leurs émissions et aider les pays du Sud à réduire les leurs et à s'adapter aux impacts.

Aujourd'hui les pays industrialisés représentent un quart de la population mondiale et la moitié des émissions de GES. L'équité dans les changements climatiques implique une solidarité internationale, qui doit être intégrée à tous les mécanismes du futur accord de Copenhague.

Mais une mobilisation de tous les pays s'impose donc afin de contrer les pires impacts sur le dérèglement du climat. Nous attendons également des pays en développement qu'ils prennent des mesures sur la base de leur capacité d'action et de leur situation propres, afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre actuelles et à venir. Cet engagement peut prendre différentes formes, en mettant en place des énergies renouvelables ou des seuils d'efficacité énergétique, ou encore en développant des programmes de lutte contre la déforestation.

Les pays en développement qui ont une part de responsabilité importante vis-à-vis des gaz à effet de serre et qui possèdent des capacités d'action suffisantes (tels que la Corée du Sud, Singapour ou l'Arabie saoudite) devraient adopter des objectifs de réductions contraignants à l'échelle nationale - à condition, bien entendu, que les pays industrialisés en fassent de même...

 

 

12. Pourquoi les pays industrialisés devraient-ils attribuer des ressources en faveur des pays en développement comme la Chine alors que, chez eux, le chômage augmente en raison de la crise économique ?

Empêcher le chaos climatique plutôt que de le laisser se produire permettra de réaliser des économies. De plus, en changeant radicalement nos technologies et notre mode de vie, notre bien-être s'en trouvera amélioré.

Toutefois, une dépense d'argent sur le court terme est nécessaire si l'on veut prévenir un véritable chaos économique sur le long terme. Les pays et les individus qui ont davantage contribué au problème d'un point de vue historique (et qui se trouvent être les plus riches) devront également participer plus largement à sa résolution. Par exemple, si les pays qui s'industrialisent rapidement, comme la Chine, seront bien entendu tenus d'apporter leur contribution, ils devront aussi bénéficier du soutien technique et financier des pays industrialisés, dont la responsabilité est proportionnellement plus importante que la leur.

Les besoins d'adaptation représentent le plus gros poste de financement. Il est clair que les pays les plus pauvres, qui sont aussi les plus sévèrement touchés par les impacts des changements climatiques, présentent les besoins les plus importants en matière de financement extérieur et devraient, par conséquent, être les premiers à bénéficier des ressources mises à disposition. Ces pays incluent les pays les moins avancés, les petits États insulaires en développement et les pays africains, notamment ceux qui sont particulièrement exposés aux sécheresses.

 

 

13. On entend beaucoup dire que Copenhague ne servira qu'à mettre en place un « cadre » dont le contenu sera déterminé plus tard. Ce scénario n'est-il pas plus réaliste ?

Greenpeace se fonde sur des données scientifiques pour appeler les gouvernements à renforcer leurs objectifs. Sauver le climat ne signifie pas faire grimper la popularité des dirigeants dans les sondages, mais mettre un terme au dérèglement climatique. L'année 2009 est celle de l'action, et un leadership fort est nécessaire aux plus hauts niveaux. Nous attendons des dirigeants qu'ils visent la meilleure issue possible pour le climat. Un compromis satisfaisant pour Copenhague est possible - mais surtout primordial.

 

 

14. Que se passera-t-il si la Conférence de Copenhague se solde par un échec ?

Que ce soit à Copenhague ou six mois après, on aura un accord. Toute la question est de savoir s'il sera à la hauteur de l'enjeu climatique ou non. Même si tout ne sera pas décidé à Copenhague, on sera en revanche fixé sur les grands objectifs. Les pays riches vont-ils réduire leurs émissions d'à peu près 40%? Les pays en développement vont-ils dévier de leur tendance à la croissance et réduire leurs émissions? Nous aurons la réponse dans quelques mois.

L'enjeu est de taille, puisque le prochain Protocole engagera la communauté internationale sur la période 2013-2017, précisément au moment où nous devons inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre et se mettre sur la voie de la réduction de nos émissions, en croissance constante.

C'est donc cette année qu'il faut faire pression sur nos décideurs pour qu'ils prennent les bonnes décisions !

 

 

15. Le réchauffement climatique va-t-il seulement toucher les pays en développement ou des pays comme la France subiront-t-ils également les impacts de ces changements ?

Alors que les pays du Sud subissent d'ores et déjà et subiront à l'avenir les plus lourdes conséquences des changements climatiques, les pays d'Europe, comme la France connaissent déjà et connaitront dans l'avenir des évolutions climatiques. En effet, de plus en plus de scientifiques affirment qu'il sera difficile de maintenir la hausse des températures au-dessous de 2°C en France.

Déjà pendant la seconde moitié du XXe siècle, la France a connu des étés de plus en plus chauds et des hivers de moins en moins froids, avec un nombre de jours de gel en hiver qui a diminué. D'ici à 2100, si les températures augmentent de 3° à 3,5°C, les changements climatiques entraîneront une sécheresse plus importante en été et un accroissement des événements climatiques extrêmes (tempêtes, inondations,...). Selon ce scénario, il est très probable que tous les étés de la fin du siècle seront au moins aussi caniculaires que l'été 2003. En outre, si rien n'est fait aujourd'hui, il y a de grandes chances pour que le réchauffement en France atteigne 6°C à la fin du siècle, ceci entraînant des impacts d'autant plus importants sur l'économie, la santé, l'agriculture, la couverture neigeuse, les glaciers alpins ou les forêts.





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